Investissement en Algérie

Le contexte économique actuel de l’Algérie est difficile. Chute vertigineuse du prix du pétrole, l’effondrement de la valeur du dinar… Et beaucoup d’autres facteurs ont mis à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages. Si vous avez de l’épargne ou vous avez hérité d’une somme d’argent, il est peut-être temps de l’investir. Mais comment ? Quels sont les bons placements ?

Pour répondre à ces questions, nous avons fait appel à l’expert financier et ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, qui a cité les cinq meilleurs placements à privilégier.

Investir en Algérie grâce aux banques et livrets d'épargne

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Selon cet expert, il y a zéro risque de perte, car dira-t-il, il est très rare ou même impossible qu’une banque déclare faillite. Donc, le livret d’épargne peut être très intéressant si le montant de l’investissement est important et se fait sur le long terme. « Le taux d’intérêt dépend du montant et de la durée de l’investissement et peut se négocier jusqu’à 5 % » précise M.Benkhelfa. Le rendement s’effectue à la fin de chaque année.

L’emprunt obligataire

L’emprunt obligataire est une solution d’investissement intéressante. Il s’agit d’une créance que détient son propriétaire par rapport à une entreprise ou un organisme. Pouvant être mis à la vente ou cédé avant la date de sa fin d’échéance, son prix varie en fonction de celui du marché. C’est un titre coté en bourse, où l’intéressé prête de l’argent à l’État ou à une société. En retour, il recevra des intérêts ou des bénéfices sur prêt dont le montant est calculé par rapport au taux fixé. Pour M.Benkhalfa, ce placement peut s’avérer plus intéressant que la banque vu le taux d’intérêt qui avoisine les 5 % fixé par le gouvernement.

Investir en achetant des parts en PME

Cette forme d’investissement, au potentiel de gains énormes, est accessible. Elle est réservée à des fonds spécialisés, capables d’investir des sommes importantes d’un seul coup pour prendre possession de 20 % à 30 % du capital d’une start-up en phase de lancement. Mais le risque est très élevé, nombre de ces PME étant vouées à la faillite. En effet, Benkhelfa affirme que plus le gain est important, plus le risque de perte est énorme.

Investir dans l'or et les métaux précieux

L’or étant la valeur refuge, il est toujours bon d’en avoir un peu en portefeuille. C’est un investissement dont le rendement est rapide. Surtout que ces dernières années, le prix de l’or a connu d’importantes augmentations dans les bourses internationales, note le spécialiste.

Investir dans l’immobilier en Algérie

Qui dit investir en Algérie dit immobilier. En effet, l’immobilier est un secteur qui peut rapporter énormément d’argent, en dépit de sa complexité. Selon Abdarrahmen Benkhelfa, l’immobilier peut être un bon investissement si le bien qu’on acquiert est mis à la location. C’est ce qu’on appelle l’investissement locatif. Il y a aussi le coût de la plus-value immobilière. « On peut acheter un appartement à deux milliards et dans cinq à six années, on le revend à 2.5 milliards », a-t-il fait remarquer. Même son de cloche du côté de Lotfi Ramdani, fondateur du site des annonces immobilières Lkeria et spécialiste de l’immobilier et du logement en Algérie, qui estime que l'achat d'un appartement sur Alger est plus intéressant que de l’acheter à Paris dans le cadre d’un investissement locatif. Et pour cause, un f3 dans la région parisienne coûte en moyenne 400 000 euros alors qu’il se loue 1 000 euros par mois. « D’après les calculs du ratio, il faut plus de 400 mensualités pour rembourser le prêt bancaire et assurer le rendement sur une vingtaine d’années », a-t-il précisé. De plus, la taxe foncière peut coûter jusqu’à 4 000 euros par an. Tandis qu'à Alger, pour acheter un f3, il faut débourser en moyenne 17 millions de DA. Le retour de cet investissement se fait au bout de 283 mensualités. Enfin, à première vue, investir dans l’immobilier en Algérie reste intéressant, mais il faut bien analyser les options qui s’offrent à nous, notamment calculer les variations du marché, étudier la loi en vigueur (la taxe de 5 % sur la prévalue…).

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