Riad Hartani

Le concept « ville intelligente » suscite beaucoup d’enthousiasme à l’heure actuelle, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit seulement d’atteindre le but suivant : faciliter la vie dans nos villes et les rendre plus humaines. Nous avons donné la parole à Riad Hartani, docteur en intelligence artificielle, dirigeant d’une chaîne de startups à la Silicon Valley aux USA et consultant sur le projet « Alger, Smart City ». M.Hartani est revenu sur les grandes lignes de cet important projet pour la capitale.

Qu’entendez-vous par ville intelligente ?

Il y a bien sûr la définition classique « optimiser la qualité de vie dans la ville à travers l’utilisation des nouvelles technologies, celles de l’information en particulier ». Cela dit, pour le cas d’Alger, le projet ville intelligente est davantage une histoire de définir un projet fédérateur qui agit comme catalyseur pour l’émergence d’un écosystème technologique avancé. En fait, pour Alger, le projet ville intelligente est plus un moyen qu’un but pour accélérer le développement.

Où en est actuellement la ville d’Alger en termes de politique urbaine intelligente ?

On est au début, en ce qui concerne la valorisation des technologies d’information. D’une certaine manière, ceci peut être vu comme une chance unique, car cela nous donne beaucoup de choix et de liberté en utilisant une nouvelle vague de technologies très modernes, qui rendent la passe un peu obsolète.

Comment procédez-vous ?

L’approche est simple : choisir les technologies à mettre en place qui ont le plus d’impact possible, et ensuite mettre en place un modèle de développement d’expertise pour les mettre en œuvre. Le but est d’arriver à développer une expertise locale en technologies avancées et bien ciblées.

Quels sont les projets qui ont été retenus ?

De très nombreux projets sont en cours. Il faut aussi les voir comme une évolution de projets existants, que de nouveaux projets, avec une insertion de nouveaux modèles d’exécution. L’expertise développée est transversale et s’applique à un grand nombre de projets. Le but est principalement de développer cette expertise.

Ce projet va rendre la capitale une ville digitale. Comment allez-vous vous y prendre sur le terrain ?

Le concept de ville digitale n’est pas un concept de zéro (non digitale et digitale). C’est une progression qui s’étale sur le temps. Le plus important sur le terrain est de faire les bons choix d’exécution et de maintenir cela sur une très longue durée. En une dizaine d’années. Ce n’est qu’un bon début, mais le plus important est de le faire sur le long terme.

Les technologies intelligentes recèlent de nombreuses opportunités, mais quelles sont les pièges à éviter ?

Les pièges sont bien connus. Le plus critique est de ne pas maîtriser la technologie, développer l’expertise locale et de ne pas développer les bons modèles de transfert technologique gagnant-gagnant. Sans cela, rien ne se fera et donc c’est la priorité première.

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